Le syndrome de soins post-intensifs résulte d'une inflammation continue

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Le syndrome de soins post-intensifs (PICS) décrit un ensemble de troubles qui sont courants chez les patients ayant subis une maladie grave et/ou des soins intensifs. Étant donné que la majorité de la littérature en médecine des soins intensifs se concentre sur les résultats à court terme (par exemple, la survie), la compréhension de l’évolution du malade sur le long terme, est relativement limitée, puisque celui-ci est alors considéré comme étant guéri.

Les troubles cognitifs comprennent des déficits de mémoire, d'attention, de vitesse de traitement mental et de résolution de problèmes. Ces déficiences touchent jusqu'à 80% des personnes ayant éprouvé une maladie grave. Les symptômes de la plupart des patients s'améliorent voire disparaissent complètement au cours de la première année qui suit le traitement en unité de soins intensifs.

La physiopathologie sous-jacente de la déficience cognitive chez les survivants des soins intensifs n'est pas bien comprise, mais une inflammation prolongée peut jouer un rôle important

Il a été montré sur des animaux de laboratoire, que High Mobility Group Box 1 (HMGB1), une protéine libérée dans les lésions tissulaires et au cours d'une inflammation sévère, subsiste à une concentration élevée longtemps après le traumatisme et peut provoquer une inflammation hippocampique et des troubles cognitifs. enter image description here Source: Life Science Databases(LSDB) via Wikipedia.

Les humains et les autres mammifères ont deux hippocampes, un de chaque côté du cerveau. L'hippocampe fait partie du système limbique. Dans la maladie d'Alzheimer, l'hippocampe est l'une des premières régions du cerveau à subir des dommages; la perte de mémoire à court terme et la désorientation font partie des premiers symptômes. Les personnes atteintes de lésions hippocampiques bilatérales étendues peuvent souffrir d'amnésie antérograde: c'est à dire l'incapacité de former et de conserver de nouveaux souvenirs.

La forme de plasticité neurale connue sous le nom de potentialisation à long terme (LTP) a été initialement découverte dans l'hippocampe et a souvent été étudiée dans cette structure. La LTP est considérée comme l'un des principaux mécanismes neuronaux par lesquels les souvenirs sont stockés dans le cerveau.

Un traitement anti-HMGB1 administré plusieurs jours après une maladie grave peut atténuer le déclin cognitif chez la souris

Des chercheurs du Karolinska Institutet en Suède ont mené une étude de suivi prospective sur 6 mois des taux plasmatiques de HMGB1 et de la fonction cognitive chez les survivants des soins intensifs (essai clinique NCT02914756). 917 patients admis aux soins intensifs ont été dépistés, parmi ceux-ci 100 patients ont été inclus dans l’essai clinique, et ils ont été soumis à des tests de la fonction cognitive et à la mesure des taux plasmatiques de HMGB1 à 3 et 6 mois après la sortie

Les observations ont été effectuées chez ces patients montrent une élévation significative du plasma HMGB1 à 3 et 6 mois après la sortie, et est associée à un dysfonctionnement cognitif.

La source cellulaire de ce HMGB1 systémique est inconnue, mais il est à noter que le HMGB1 est habituellement sécrété par les cellules immunitaires (comme les macrophages, les monocytes et les cellules dendritiques) en tant que médiateur des cytokines de l'inflammation.

Compte tenu de ces propriétés pro-inflammatoires bien établies du HMGB1 extracellulaire, cela suggère une inflammation continue sans résolution de l’inflammation. À la lumière des résultats expérimentaux sur l'atténuation du dysfonctionnement cognitif chez des animaux de laboratoire par la thérapie anti-HMGB1, il est tentant de se demander si le blocage de l'activité pro-inflammatoire du HMGB1 chez les survivants en USI pourrait améliorer les résultats cognitifs.

Post-intensive care syndrome results from continuous inflammation

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Post Intensive Care Syndrome (PICS) describes a set of disorders that are common in patients with severe illness and / or intensive care. Since the majority of the literature in intensive care medicine focuses on short-term outcomes (for example, survival), understanding of the patient's long-term development is relatively limited, since the latter is then considered to be healed.

Cognitive impairment includes deficits in memory, attention, speed of mental processing and problem solving. These impairments affect up to 80% of people who have experienced a serious illness. Most patients' symptoms improve or even disappear completely within the first year after treatment in the intensive care unit.

The underlying pathophysiology of cognitive impairment in critical care survivors is not well understood, but prolonged inflammation can play an important role

High Mobility Group Box 1 (HMGB1), a protein released in tissue damage and during severe inflammation, has been shown in laboratory animals to remain in high concentration long after the trauma and can cause inflammation hippocampal and cognitive impairment. enter image description here Source: Life Science Databases(LSDB) via Wikipedia.

Humans and other mammals have two seahorses, one on each side of the brain. The hippocampus is part of the limbic system. In Alzheimer's disease, the hippocampus is one of the first areas of the brain to be damaged; short-term memory loss and disorientation are among the first symptoms. People with extensive bilateral hippocampal lesions may suffer from anterograde amnesia: the inability to form and retain new memories.

The form of neural plasticity known as long-term potentiation (LTP) was originally discovered in the hippocampus and has often been studied in this structure. LTP is considered to be one of the main neural mechanisms by which memories are stored in the brain.

Anti-HMGB1 treatment given several days after a serious illness can reduce cognitive decline in mice

Researchers at the Karolinska Institutet in Sweden conducted a 6-month prospective follow-up study of HMGB1 plasma levels and cognitive function in survivors of intensive care (clinical trial NCT02914756). 917 patients admitted to intensive care were screened, of which 100 patients were included in the clinical trial, and they were subjected to cognitive function tests and to the measurement of plasma levels of HMGB1 at 3 and 6 months after discharge

The observations were made in these patients show a significant elevation of HMGB1 plasma at 3 and 6 months after discharge, and is associated with cognitive dysfunction.

The cellular source of this systemic HMGB1 is unknown, but it should be noted that HMGB1 is usually secreted by immune cells (such as macrophages, monocytes and dendritic cells) as a mediator of the cytokines of inflammation.

Given these well-established pro-inflammatory properties of extracellular HMGB1, this suggests continued inflammation without resolution of the inflammation. In light of the experimental results on the attenuation of cognitive dysfunction in laboratory animals by anti-HMGB1 therapy, it is tempting to ask whether blocking the pro-inflammatory activity of HMGB1 in ICU survivors could improve cognitive outcomes.


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